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Gratter la plaie

from sur terre by cerna

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lyrics

C’est une piqûre de rappel, griffonnée au scalpel,
De celles qui marquent au fer, comme un 17 octobre.
Comme une balafre d’automne,
Un passé qui ne passe pas, car on le connaît à peine.
Pas de traces de la Seine macabre,
De celle qui charrie les corps et fait crisser les dents,
De celle qui brise les os, nous fait tourner les sangs,
Pleurer le sort avant de cramer l’essence.
Puisque rien n’a gé-chan : les mêmes traques, dans les mêmes nuits sang d’encre, Au cœur des mêmes brouillards à couper au couteau.
Sa mémoire obscurcie accoudée au comptoir...
Douce France.
Paye ta scène primitive, industrie de la terreur pour ennemi intérieur.
Y a des traces de torture,
C’est que les acteurs de la tuerie sont encore de sévices.

Qui grattait la plaie ? Qui lavait l’affront ? Qui levait le front quand ça bardait ?
Viens, qu’on se fabrique une histoire à nous, plutôt que jouer la montre ou cracher la honte.
Qui grattait la plaie ? Qui lavait l’affront ? Qui levait le front quand ça bardait ?
Viens, qu’on décide de quelles gueules on se réclame. Pas juste hériter du désastre.

Veuillez prévenir les âmes sensibles
Que pourraient bien jaillir quelques larmes rentrées,
À force de touiller nos humeurs et biles, nos colères larvées.
Mais qu’est-ce qu’ils croyaient ?
C’est la rumeur des veillées tardives, des nerfs fragiles, des douleurs à vif.
Combien à exhumer, dans les charniers de l’histoire,
De mémoires en charpie et de bris d’espoir ?
Au petit bal perdu des révoltes enfouies,
Des utopies en fuite, ça fête Paris en feu
De joie. Car ça ne renonce pas.
Parce qu’on sera jamais quittes, jamais indemnes,
Gamins perdus de l’armée du crime, orphelins de la Commune.
Viens, qu’on choisisse notre famille pour une fois. Pas juste hériter du désastre...

Qui grattait la plaie ? Qui lavait l’affront ? Qui levait le front quand ça bardait ?
Viens, qu’on se fabrique une histoire à nous, plutôt que jouer la montre ou cracher la honte.
Qui grattait la plaie ? Qui lavait l’affront ? Qui levait le front quand ça bardait ?
Viens, qu’on décide de quelles gueules on se réclame. Pas juste hériter du désastre.

Viens, qu’on se fabrique une histoire commune, un passé à nous.
Du monde manque à l’appel. Viens, qu’on poursuive leurs luttes. Mauvaise herbe repousse toujours.
Nés à l’ombre des centrales, on a eu tout le temps de capter le désastre.
On n’a pas mauvaise conscience, mais grave conscience du mal.
De sa banalité.
Dis à Marianne de nous déshériter.
On poursuit une autre histoire,
De celles qui lavent l’affront et grattent la plaie.

Qui grattait la plaie ? Qui lavait l’affront ? Qui levait le front quand ça bardait ?
Viens, qu’on se fabrique une histoire à nous, plutôt que jouer la montre ou cracher la honte.
Qui grattait la plaie ? Qui lavait l’affront ? Qui levait le front quand ça bardait ?
Viens, qu’on décide de quelles gueules on se réclame. Pas juste hériter du désastre.

credits

from sur terre, released May 23, 2015
Instru : Cerna

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cerna Marseille, France

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